Faire garder ses enfants peut vite devenir un vrai casse-tête pour les familles, tant sur le plan logistique que budgétaire. Pour alléger cette charge, plusieurs aides sont proposées par l’État et les organismes sociaux. En 2025, certaines règles changent : plus de souplesse, des conditions élargies, et des démarches simplifiées. Faisons le point.
Pourquoi des aides à la garde d’enfants ?
La garde d’un jeune enfant représente une dépense importante pour de nombreuses familles. Selon le mode de garde choisi (assistante maternelle, crèche, garde à domicile…), le coût peut facilement dépasser plusieurs centaines d’euros par mois.
Ces aides ont un double objectif : favoriser le retour à l’emploi, en particulier des mères, et garantir un accès équitable à un mode de garde de qualité pour tous les enfants, quel que soit le niveau de revenus des parents.
🧾 Encadré – Ce que coûte une garde sans aide :
En moyenne, une assistante maternelle coûte entre 600 et 850 € par mois pour un temps plein. Sans aides, ce montant représente plus d’un tiers du revenu pour certains foyers.

Les principales aides en 2025 : CMG, AGE, ASF…
Le CMG : l’aide principale
Le Complément de libre choix du Mode de Garde (CMG) est versé par la CAF ou la MSA, selon le régime de protection sociale. Il permet de couvrir une partie du coût de la garde pour les enfants de moins de 6 ans.
Il est modulé en fonction :
- des revenus du foyer,
- du nombre d’enfants à charge,
- du type de garde choisi (agréée ou à domicile),
- de l’âge de l’enfant.
Le CMG couvre entre 15 % et 85 % des frais, dans la limite de plafonds mensuels.
L’AGE : pour les parents isolés
L’Aide à la Garde d’Enfant pour les Parents Isolés (AGE) est versée par France Travail (anciennement Pôle emploi) pour les bénéficiaires du RSA ou en parcours de retour à l’emploi. Elle peut atteindre jusqu’à 520 € par mois.
L’ASF : un soutien complémentaire
L’Allocation de soutien familial (ASF) peut venir en renfort en cas de garde exclusive par un seul parent, notamment si l’autre parent ne verse pas de pension alimentaire. Elle n’est pas directement liée à la garde, mais renforce la capacité financière des familles monoparentales.
🔗 À lire aussi : Comment éviter de perdre ses droits aux aides sociales ?
Ce qui change en septembre 2025 : la réforme du CMG
Le CMG va être réformé à partir du 1er septembre 2025, pour le rendre plus juste et plus efficace. Voici les principales évolutions :
- Fin du minimum à charge obligatoire : les familles aux revenus modestes ne paieront plus un montant plancher incompressible.
- Extension du CMG pour les parents isolés ayant des enfants jusqu’à 12 ans.
- Recalcul automatique des droits : les aides seront ajustées en temps réel selon les revenus déclarés, sans nouvelle demande nécessaire.
- Moins de démarches répétitives : simplification des déclarations mensuelles.

Comment bénéficier de ces aides ?
Pour recevoir ces aides, il faut :
- Avoir recours à un mode de garde déclaré et agréé (assistante maternelle, garde à domicile, micro-crèche conventionnée, etc.)
- Être inscrit à la CAF ou à la MSA, selon son régime.
- Déclarer la garde via le service Pajemploi (pour un salarié) ou monenfant.fr (pour trouver une structure agréée).
- Respecter les conditions d’âge, de revenus et de durée de garde.
💡 Astuce : conservez bien les justificatifs mensuels (attestations de présence, bulletins de salaire, etc.) pour éviter les suspensions d’aide.
🔗 Voir les démarches en détail sur : service-public.fr – aides à la garde d’enfant
Quelles limites ou situations particulières ?
Même avec ces évolutions, certaines limites persistent :
- Garde alternée : le partage des aides est possible mais souvent complexe à déclarer.
- Familles nombreuses : les plafonds peuvent être atteints plus vite.
- Fracture numérique : les familles non connectées ou peu à l’aise avec les démarches en ligne peuvent passer à côté de leurs droits.
- Aides non rétroactives : les aides ne s’appliquent que à partir de la date de demande, pas pour les mois précédents.
🧾 Encadré – 5 erreurs fréquentes à éviter :
- Ne pas déclarer la garde mensuellement
- Oublier de mettre à jour ses revenus
- Employer une garde non agréée
- Confondre CMG et crédit d’impôt
- Penser que les aides sont automatiques
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